Retour sur notre 9ème Adidas Next Generation Tournament
Anthony Brossard :
- Les joueurs - l’approche technique
Ce qui marque toujours sur ce genre de tournoi, c’est la moyenne de taille. Chaque équipe présente un secteur intérieur à 2m et plus, avec régulièrement des joueurs à 210cm.
D’un point de vue des fondamentaux individuels, je trouve que nous faisons partie des meilleures nations.
Par exemple, les 2 équipes françaises ont tiré à plus de 30% à 3 points.
Sur les habilités techniques, je trouve que la formation française est plutôt bonne, en tout cas, pas en dessous de nos concurrents.
- Le jeu - l’approche tactique
Peu de défense de Zone dans l’ensemble.
Principalement du 1v1 avec des aides positionnelles plus ou moins prononcées.
Une volonté chez les équipes qui ont performé, d’exploiter au maximum le jeu rapide. Dans la recherche des tirs près du cercle pour les équipes françaises et la volonté de trouver des tirs à 3 points pour Badalone.
Le sens tactique est davantage marqué chez nos concurrents que chez nous.
Le jeu n’est pas plus complexe mais plus discipliné. Ils savent reconnaître les situations et les exploiter.
Nous sommes « habitués » à rattraper nos erreurs par nos qualités athlétiques ou le manque de lecture de l’adversaire, là où Badalone nous a fait payer chaque oubli, chaque erreur sur des collaborations à 2 joueurs et les aides inutiles.
- La complétion - L’approche culturelle
C’est à mon sens le point-clé et celui lié au déficit tactique de nos formations.
Nos joueurs ne sont pas « selfish » ce serait un raccourci. Mais ils n’ont pas conscience de la nécessité de connaître son rôle et de rester dans son registre.
Il y a une différence entre développement individuel et jeu collectif.
Nous avons fait un pas en avant avec le développement individuel des joueurs dans la formation, mais on valorise trop peu l’importance de la compétition pendant la saison.
Apprendre à gagner est important et savoir gagner nécessite de connaître son rôle, comprendre le sens du jeu et la notion de « stratégie ».
Mike Happio :
C’était ma 2ème édition ANGT, je suis bien évidemment déçu du résultat final on méritait mieux. Mais je suis fier de notre parcours puisque nous avions un des groupes les plus jeunes de la compétition avec seulement 4 joueurs 2005, 4 joueurs 2006 et 4 joueurs 2007.
Ce tournoi nous a permis de mettre en avant notre formation avec nos premières et deuxièmes années qui vont continuer de bien évoluer avec les années. Et nos 2005 ont pu confirmer que le tournoi était à notre porté. Nos plus anciens ont pu confirmer, avec Mervyn Muamba qui réalise un tournoi exceptionnel, un Félix De Almeida qui malgré sa maladie revient très fort et Mathis Courbon qui s’est très bien adapté à une compétition qu’il découvrait.
On voit que nos 2006 continuent de pousser avec l’émergence de Killyan Touré et de Yohann Sissoko.
La réflexion aujourd’hui est de continuer à travailler pour gagner ce tournoi mais également de remporter le tournoi final. La condition physique nous l’avons, maintenant c’est comme à haut niveau, cela se joue sur des détails. Nous avons un axe de travail dans la mise en place des stratégies, dans la compréhension, la suivit du plan de jeu et dans la malice.
Nous avons aujourd’hui une équipe très homogène, avec des qualités de tir, de drive, des points d’impact maintenant il faut qu’on équilibre tout cela. Il faut que l’on continue d’avancer dans notre réflexion basket afin de pouvoir répondre au prochain tournoi.
Je reste tout de même satisfait puisque l’ASVEL est sur la bonne route, nous ne sommes pas là pour uniquement un one shot, on se rapproche de plus en plus de l’objectif qui est de remporter un tournoi final.
Mathieu Fauchart :
Après cette 7ème participation pour moi au Adidas Next Generation Tournament avec le club de l’ASVEL, le bilan est plutôt très positif.
En observant les autres clubs européens au cours de ces tournois, je me dis que nous sommes dans ce qu’il faut faire. Nous sommes l’un des seuls clubs se déplaçant avec dans leur staff un préparateur physique. Ce qui me plaît, c’est de voir que malgré une saison très intense nos joueurs sont dans la capacité de performer avec intensité sur un tournoi de ce standing (4 matchs en 3 jours).
Nous avons un temps d’avance sur plusieurs aspects : anticipation, programmation, activation et récupération.
Cependant, au regard des équipes espagnoles, nous devons encore améliorer une dominante qui est pour moi primordiale : l’agilité.
Ces tournois sont pour moi une source d’expérience qui nous permettent d’être encore meilleurs sur nos échéances futures ainsi que dans le développement de nos joueurs.