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Interview avec Mike Happio

Interview Mike Happio

 

Peux-tu te présenter rapidement ?

"Je m’appelle Mike Happio, j’ai 35 ans, je suis entraineur sur le Centre de formation de l’ASVEL depuis le début de cette saison. La saison passée j’étais assistant coach avec Jacky Périgois d’Eric Girard sur l’équipe professionnelle ESSM Le Portel."

Dimanche 27 Mars, ton équipe U17 s’est qualifiée pour la finale de CDF à Bercy, peux-tu nous parler de ton parcours pour y arriver ?

"Nous sommes rentrés en 32ème de finale en janvier face à GAP (équipe région) avec un déplacement atypique (neige sur la route, verglas…).Ensuite, nous avons enchainé avec un plateau en 16ème et 8ème de finale à St Priest. Nous avons battu la CRO Lyon dans un premier temps (équipe région) et ensuite Aix Maurienne que nous rencontrions pour la 4ème fois. Et derrière nous nous sommes déplacés à Aubenas pour les 1/4 et 1/2 finales. Nous avons affronté Roanne, que nous avions joué juste avant le mercredi en championnat. C’était un match assez spécial, on se dit toujours que le coach n’a peut-être pas sorti toutes ces armes durant le match du mercredi (...). Le samedi, le coach de Roanne nous a fait pas mal de variations en défense justement. Ce fut un match assez brouillon. Derrière nous finissons par une très belle équipe de la SIG qui nous a mis beaucoup d’alternance défensive mais on a su rester un peu plus calme et zen que la veille, un jeu plus posé avec moins de pression. On a réussi à garder le cap et aller au bout de ce plateau pour gagner notre qualification pour Bercy."

 

As-tu eu un match plus compliqué que les autres ?

"Non, ils étaient tous compliqués, nous avons préparé les matchs comme tous les autres que ce soient les équipes régions ou nationales, avec la même conviction et l’envie de gagner pour passer au tour suivant. "

 Peux-tu nous parler tes différents roster en Coupe de France ?

"Pour l’instant, 16 joueurs ont joué en Coupe de France. Pour le premier tour, nos U17 R1 sont venus compléter notre groupe. Je remercie Kevin, Yanis et Tidiane pour leur participation. C’est une belle preuve que notre structure a des joueurs de qualité qui nous permette de passer des tours. Nous pouvons puiser dans notre formation de l’association lorsque nous sommes en difficulté et c’est vraiment intéressant. Et de plus, la présence de 2 joueurs U15 Élite dans ce groupe, c’est vraiment la preuve d’une formation qualitative au sein de notre structure. Le reste de l’équipe était composé de mes joueurs U18."

Aller à Bercy, que cela représente pour toi ?

"C’est un rêve pour moi. Depuis que je coach en championnat de France, c’est toujours quelque chose que j’ai voulu faire mais je n’ai jamais réussi avant. Mais toutes ses défaites avec mes anciens clubs m’ont permis de forger une stratégie, une nouvelle approche, une nouvelle façon de coacher qui aujourd’hui match avec les joueurs et qui me permet aujourd’hui d’être à Bercy. Maintenant la finalité du travail c’est d’aller à Bercy pour gagner face à un club que j’apprécie. En effet, le BCM Gravelines est mon club formateur, c’est le 1er club dans lequel j’ai joué lorsque je suis arrivé en métropole. C’est un club qui compte énormément pour moi, un club avec qui j’ai eu une histoire. Je connais très très bien le coach également. Tout ce contexte fait que l’histoire sera belle, et elle le sera encore plus si l’on gagne. Et c’est également la possibilité de bien finir avec notre belle génération 2005."

C'est ta 1ère finale ? Appréhension ? stress 

"Non pas de stress, mais beaucoup d’excitation. J’ai directement appelé mes parents et ma compagne après le match, c’était vraiment quelque chose de fort, une fierté. Bercy en configuration salle de sport, c’est la plus grande salle de France donc ça va forcément être impressionnant. Cet hiver, j’ai eu la chance d’aller voir le All Star Game et avec mon meilleur ami JD, je me rappelle lui dire « j’aimerais tellement coacher ici un jour ». Mes deux très grands amis de Limoges, JD et Yann me disaient souvent, « Hey, Mourinho tu as fini tes stratégies ? Tu vas y aller à Bercy » c’est chose faite ! J’ai plein d’anecdotes qui remontent, je voulais le vivre et maintenant que j’y suis j’ai hâte."

As-tu joué des finales en tant que joueur ?

"Oui, j’ai connu des victoires et des défaites. Je vais vous parler d’une en particulier qui m’a fait très mal. En U16 avec la sélection de Martinique, nous avons eu la chance de participer à un tournoi international à Antibes. Nous avons réalisé un très beau parcours jusqu’en finale. Cette finale à tracé un peu toute la suite de ma carrière, elle restera toujours gravée dans ma tête dans la façon d’appréhender un match et sur le fameux tir de la gagne à -1 que j’ai malheureusement loupé. C’était un moment fort, puisque ces 12 Timals comme on nous appelait, nous étions en mission. Depuis ce jour-là, j’ai compris qu’il y avait des choses que nous avons fait qui étaient bonnes et d’autres beaucoup moins. Le stress était trop fort, on jouait les petits poucets, mais lors d’une finale il n’y a pas de petit poucet, ce sont tous des joueurs qui veulent gagner. Cette finale m’a fortement impacté encore aujourd’hui j’ai de nombreuses touches dans ma manière de faire les choses, comme l’animation de mon vestiaire, dans la vie de groupe, cette ferveur, cette chaleur, faire du bruit, mettre de l’ambiance (…) Je pense que tout sportif a besoin de se sentir bien pour aborder les choses de la meilleure manière possible. Il ne faut surtout pas s’oublier, il faut garder le sourire, mettre de la vie, se lever lorsque l’on marque (…) afin de préserver notre identité."

Je vous donne rendez-vous samedi à 12h pour suivre notre rencontre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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